Douleur
Je porte en moi une douleur
Qui a le visage des entrailles
Qui a pour nom Inconnu
Et pour prénom Connu.
Je porte en moi une douleur
Sourde, languissante, silencieuse
Paralysante et parfois exubérante.
Je porte en moi une douleur
A la fois fidèle et infidèle
Compagne des jours ensoleillés
Voisine des jours sombres nuageux.
Je porte en moi une douleur
Sourde à la voix de la raison
Muette et chiche de toute parole.
Une douleur qui se terre quand elle veut
Et s’allume quand elle le décide.
Douleur d’un être connu
Envolé un matin de brume.
Douleur d’une enfant aimée
Aveugle à mon amour souffrant.
Je porte en moi cette douleur
Qui me ronge telle une chique
Logée dans l’orteil d’un enfant aux pieds nus et poussiereux.
© Alphonsine Bouya, Orléans, Ottawa, mai 2015
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